Johann Gensfleisch, dit Gutenberg

Histoire de la typographie Johannes Gutenber

Au début du XVe siècle, l’urbanisation, la croissance économique qui stimule les échanges au niveau européen, l’existence d’une littérature nationale dans plusieurs pays et le développement des universités contribuent à former un artisanat laïc du livre manuscrit, qui se développe en même temps que les lecteurs se font plus nombreux. C’est dans ce contexte favorable que Johann Gensfleisch, dit Gutenberg met au point la première imprimerie typographique de l’histoire.

Johannes Gutenberg

Johannes Gutenberg

Vraisemblablement orfèvre de formation, le typographe allemand s’associe au banquier Johann Fust pour lever les fonds nécessaires à l’ouverture d’un atelier d’imprimerie. S’il n’invente pas l’ensemble des procédés mis en œuvre dans la fabrication des ouvrages imprimés, Gutenberg réunit dans son atelier de Mayence une série d’avancées technologiques par rapport aux techniques d’impression existantes à l’époque, comme la xylographie. En plus de l’utilisation du papier, matériaux relativement nouveau à l’époque, et de l’invention d’une encre spéciale dédiée à l’impression, la principale innovation est la production de caractères mobiles qui vont servir à composer les pages à imprimer, permettant de faire des impressions en série.

Caractères mobiles

Caractères mobiles

Les caractères mobiles

Inventée dans l’atelier de Mayence de Johannes Gutenberg, l’impression typographique à l’aide de caractères mobiles est une révolution dans l’histoire de la culture écrite occidentale. Cette technique, qui permet pour la première fois de faire des impressions en série, est restée en usage jusqu’à l’invention de la photocomposition et sa diffusion dans les années 1960.

Caractères mobiles

Caractères mobiles

Un ouvrier réalise d’abord un poinçon en acier, au bout duquel est gravé un relief et à l’envers la forme d’une lettre. Ce poinçon est employé à la frappe d’un petit lingot de cuivre dans lequel s’imprime la forme de la lettre en creux. Dans cette matrice creuse, les caractères sont fondus, à l’aide d’un moule spécialement conçu à cet usage. Dès l’origine, on utilise un mélange de plomb (environ 75%), d’antimoine (20%) et d’étain (5%).

Les lettres fondues en plusieurs milliers d’exemplaires sont ensuite rangées dans une casse, grand tiroir divisé en plusieurs compartiments, les cassetins. Un ouvrier compositeur s’installe à la casse et aligne les caractères dans son composteur puis, lorsqu’il a composé cinq ou six lignes, les déposes sur un galée. Lettre par lettre, ligne par ligne, chaque page est ainsi réalisée, lorsque toutes les pages nécessaires à la constitution d’un cahier sont composées, on procède à l’imposition puis à l’impression.

Atelier d'imprimerie

Atelier d’imprimerie

Bible de Johannes Gutenberg

Bible de Johannes Gutenberg

Source : Le jeu Type Rider